| 
          
          PUBLICATION SCIENTIFIQUE 
          L'IMPACT DE 
          L'EXPLOITATION PÉTROLIÈRE OFFSHORE SUR LA HAUSSE DU NIVEAU MOYEN 
          RELATIF DE LA MER . Par A. El Fouladi 
          Référence bibliographique:
          El Fouladi, A.  Hausse du niveau 
          moyen relatif de la mer à Trinidad (Caraïbes) : Évidence, causes 
          probables et évaluation.  Ph.D., Département de géographie, Université 
          de Montréal Mai 2006. 192 pages + Annexes. 
          (Thèse de doctorat ayant montré que la 
          disparition de certaines zones côtières de l'île de Trinidad seraient 
          dues à l'exploitation excessive du pétrole et du gaz naturel offshore 
          et non au seul réchauffement climatique) 
          Résumé 
          Depuis 1990, les signes avant-coureurs d’une hausse généralisée du 
          niveau moyen de la mer se multiplient à Trinidad, laissant supposer 
          que cette île serait déjà en train de subir les impacts du 
          réchauffement global de la planète.
 Afin de cerner ce qui est en train de se passer dans cette île des 
          Caraïbes, on a recensé, à travers une revue de littérature, les 
          différentes causes qui pourraient contribuer à la hausse du niveau 
          moyen relatif de la mer (HNMRM) d’où on a extrait celles qui 
          concernent notre zone d’étude. Les causes retenues ont été classées en 
          deux catégories: La dynamique océanique et la dynamique continentale.
 La dynamique océanique est constituée de la dilatation thermique des 
          océans et de la fonte des glaces sous l’effet du réchauffement global 
          de la planète. Ces deux derniers facteurs contribuent à la hausse 
          (absolue) du niveau moyen de la mer appelée dans cette étude « hausse 
          du niveau moyen de la mer » ou HNMM.
 Quant à la dynamique continentale, elle contient les facteurs qui, 
          agissant seuls ou conjointement avec la HNMM, confèrent à la hausse de 
          la mer un caractère relatif. On parle alors de hausse du niveau moyen 
          relatif de la mer (HNMRM). De ces innombrables facteurs on a retenu le 
          rebond postglaciaire (RPG), obtenu par interpolation des résultats 
          d’un modèle de simulation approprié, et l’isostasie sédimentaire dont 
          la valeur a été puisée dans la littérature.
 Tout en soulignant qu’il est possible d’assurer un suivi de 
          l’évolution de ces deux dynamiques par marégraphie ou par altimétrie 
          satellitaire, on a mis à contribution des mesures marégraphiques in 
          situ ainsi que des simulations de deux modèles de circulation générale 
          couplés « atmosphère océan » (MCGAO) pour les évaluer et pour montrer 
          que la dynamique continentale n’est pas nulle, dans le cas de 
          Trinidad, et l’emporte même sur celle océanique. Les résultats des 
          calculs situent la dynamique océanique entre 0,5 et 5, 3 mm/an et 
          celle continentale entre 5,7 et 18,6 mm/an.
 Les analyses des profils de plages, de l’intrusion des sels marins 
          dans les aquifères, de l’exploitation pétrolière et de la 
          recrudescence des séismes ont été utilisées pour confirmer la 
          dominance de la dynamique continentale et pour montrer, qu’au sein de 
          celle-ci, la subsidence due au compactage des couches sédimentaires 
          suite à l’exploitation intensive du pétrole dans la région, semble 
          expliquer le mieux la HNMRM observée dans quelques zones de l’île 
          depuis 1990.
 L’étude a également ciblé deux sites sensibles de l’île où un système 
          d’information géographique (SIG) a été utilisé pour évaluer 
          l’intrusion de la mer et son impact sur des projets économiques en 
          cours ainsi que sur l’occupation des sols.
 Des simulations ont été faites pour trois époques différentes (2031, 
          2051 et 2071) avec des scénarios de la contribution océanique (estimée 
          à partir des outputs du MCGAO britannique, le HadCM3, et de celui 
          canadien, le MCCG2) et des scénarios de la contribution continentale 
          assimilée au résultat des quelques études ayant évalué l’érosion et le 
          recul annuel des côtes.
 Les output du SIG consistent en des tableaux statistiques évaluant les 
          pertes en superficie des différents éléments de l’occupation des sols 
          (espaces bâtis, couvert végétal et forestier, terrains agricoles…). 
          Ils contiennent également des cartes thématiques montrant l’évolution 
          temporelle de l’intrusion de la mer dans les sites étudiés ainsi que 
          l’impact de cette intrusion sur les éléments de l’occupation des sols 
          et des projets économiques. La méthodologie ayant été développé, pour 
          obtenir ces outputs, pourrait être utilisée pour mener des études de 
          prévention et de mitigation face à la HNMRM.
 Mots clés : Subsidence, Hausse relative du niveau de la mer, 
          changement climatique, petites îles, réchauffement global, érosion 
          côtière, SIG, récession côtière, dilatation thermique.
 
 
           |