Numéro 7   Volume 3 (3ième année)  Juillet 2005 Page 9 et 15

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Point de vue en marge du reportage controversé diffusé par 2M, le 21 juin dernier

par Majid Blal

Et si ce qu’on voit n’existe que dans notre imagination? Que la matière n’est que le fruit d’une perception mentale voulue et suggérée?..  Mets-toi devant l’autobus, il passera certainement à travers ton corps suggéré!

La dénégation de l’existence de Maghreb Canada Express par un reportage de 2M ne pourra pas empêcher celui-ci de continuer à barboter dans cette marre où survivent les journaux communautaires.

Ce n’est certes pas une tempête dans un verre d’eau mais un Tsunami où déferlent les vagues de mauvaises fois. Un Tsunami à la grandeur du village, de ses habitants qu’on prend souvent pour des cloches qui répètent le tintamarre qu’on leur suggère… Un Tsunami qui voudrait noyer la vérité à défaut de ne pouvoir exercer la politique de la terre brûlée.

Le subjectif dans l’objectivité journalistique est de privilégier, d’encenser un point de vue mais sans nécessairement nier l’existence d’autre chose.

Pour ma part, je suis ouvert à l’existence de plusieurs médias marocains au Québec car cela est non seulement sain mais cela est gage de vitalité, de sainte concurrence et d’une promesse de qualité pour le bénéfice du lecteur et rien que du lecteur!

Je sais que les rivalités peuvent être meurtrières, tordues et parfois au-delà! Mais personne n’a le droit de prendre les lecteurs et la communauté marocaine en otage et de les abreuver de faussetés monumentales!

MCE n’est pas parfait. Il est à la dimension humaine. À la dimension des hommes et des femmes expatriés qui vivent l’ailleurs. À la dimension de notre capacité de créativité et de notre volonté d’adaptation.

Parce que je collabore d’une façon volontaire et bénévole dans l’écriture de chroniques pour Maghreb Canada Express, je sais l’ampleur du travail accompli. L’importance des sujets abordés et la diversité des points de vues qui s’y associe, la profondeur des articles publiés et le courage de transgresser des tabous sans tomber dans le vulgaire ni répudier la pudeur qui fait le bon goût.

Ne pas tenir compte de tout cela est une façon de me dire que ma participation est non seulement nulle mais qu’elle n’a jamais existé. Moi qui rêvais de reconnaissance et d’une bonne tape sur l’épaule! Moi qui croyais que l’implication de tous ces chroniqueurs sera encouragée pour faire des émules puis c’est un placard qu’on ouvre pour nous cacher à la visite comme des pestiférés parce que ceux qui parlent le langage du cœur sont étiquetés de MARGINAUX..!

En ce qui concerne mes lecteurs assidus, ma famille et mes amis, je tiens à rassurer : J’existe, mes écrits et le médium aussi..!

Majid Blal, écrivain, poète et chroniqueur pour MCE


Quand Majid Blal s’amuse à faire de l’humour

 P

our son édition  de 2006, la Fédération Marocaine du Canada  fera la part large à son « électorat »Amazigh.

Le mea culpa qui s’est faite spontanément démontre la marche progressiste des dirigeants de l’organisme.

La remise en question de la programmation est un signe précurseur du bon vouloir de cette institution d’être la fenêtre qui donne une image juste de la diversité marocaine.

Le porte parole de la fédération a déclaré :

Nous ne pouvons parler au nom d’un Maroc qui s’étend de Tanger à Lagouira sans survoler les autochtones. Il faudrait que les activités que nous organisons reflètent  l’ensemble du spectre culturel marocain. Nous avons négligé, et depuis le début, ce volet de nous même. L’année prochaine nous ferons de la quinzaine du Maroc à Montréal une fête qui saura donner de la culture Amazigh ce qu’elle a de plus beau, noble et authentique.

 Cette sortie qui paraît à priori gratuite n’est en fait qu’une prise de conscience tardive de ce qui se passe au Maroc depuis que M6 a décidé de donner à la langue et à la culture Amazigh ses lettres de noblesse.

Ce rappel  est finalement dans l’ordre des choses pour une Fédération qui se cherche dans l’exécution d’un mandat rassembleur.

Il n ‘ y a pas de raison pour négliger cette importante façade de l’identité marocaine, a déclaré le Président de la Fédération.

Toutefois d’autres sources rapportent que c’est la décision de la fondation  Hassan II qui a imposé ce virage.

Il paraît qu’une nouvelle close, pour l’octroi des subventions, stipule que la présence de la culture Amazigh à des niveaux appréciables est une condition déterminante.

Les organisateurs étudient les différentes options pour que l’année prochaine ce sera formidable.

C’est génial auraient déclaré certains responsables. Cela nous changera un peu  des groupes Chaabi.

Naïma Samih qui a raté son passage à Montréal et qui en ressent encore de l’amertume a fait ces confidences à un ami :

Ah si j’avais fait la première partie d’un spectacle avec Rouicha, j’en serais pas là!

Même Ba Jeddoub qui a fait un Tabac, lors de sa prestation dans la métropole, a été très sensible à la nouvelle :

C’est vrai que la musique andalouse est un vecteur d’unité car les mauresques étaient constitués de Bérbères, d’Arabes et de juifs. Murmura-t-il.

La venue de Maghni, Izanzarens. Chrifa, Ahouzzar serait très juste dans la mesure que jamais encore la Fédération n’a pensé plus loin que le versant Atlantique du Maroc.

Dans un esprit démocratique et après d’âpres discussions la décision est tombée comme tombe les manchettes qui font l’exclusivité.

Seule ombre au tableau, l’envolée lyrique d’un administrateur qui argumenta ainsi.

Pourquoi faut il tenir toujours compte des demandes farfelus de quelques énergumènes en mal de sensations. Des empêcheurs de tourner en rond (parce que lui il pivote). Ils n’ont qu’à se la fermer, ouvrir un dépanneur ou s’engager dans l’armée!

Heureusement, même ceux qui partagent son avis ont reconnu la nécessité de commencer à penser Marocain: Multiple !

On arrête là! Ce texte n’est pas une fumisterie mais une création de mon imagination schizophrène. 

Pour Freud, les désirs profonds enfouis dans le subconscient engendrent les rêves. Pour moi, les désirs profonds engendrent la névrose et je divague.

Toute personne qui se reconnaît dans ce texte n’est qu’un pur produit de mon cerveau fêlé.

Ceci n’est qu’une tentative d’imiter Orson Welles lorsque, dans une pièce radiophonique, il annonça l’invasion de la ville par les extraterrestres occasionnant une panique générale dans la cité. 

Les invasions Berbères ne sont pas pour demain. Souriez, ce n’est qu’un peu d’humour qui donnera, j’en suis certain, à réfléchir à certains.

Mon humble coté humoristique

MAJID BLAL

majidblal@hotmail.com

 

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