Numéro 7   Volume 3 (3ième année)  Juillet 2005 Page 4

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Qu’on se calme, y a pas le feu..!

Un ensemble d'acteurs politiques, des droits de l'homme et d'universitaires et des sensibilités exerçant dans les domaines de l'information, de l'art et de la vie associative ainsi que des cadres administratifs, ont adressé à l'opinion publique nationale un "appel citoyen" dont voici le texte :

"L'opinion publique marocaine est la cible, depuis un certain temps, de manœuvres recouvrant différentes formes visant à créer un climat d'instabilité, de suspicion et d'incertitude et tendant à remettre fondamentalement en cause les acquis du pays en matière de transition démocratique et d'édification de l'Etat de droit.

Mus par leur volonté commune de défendre les constantes de l'expérience démocratique marocaine, des citoyennes et des citoyens Marocains se sont rassemblés autour de cet appel, qui reste ouvert à tous ceux qui partagent les mêmes valeurs :

La transition du Maroc vers la démocratie est le fruit d'un long processus de maturation et de luttes, lui même résultante objective et tangible d'un contrat moral entre les différentes composantes de la société marocaine.

Certains milieux cherchent à compromettre ces acquis. Leur délire a atteint ces derniers jours son paroxysme. A les croire, le Maroc serait au bord du gouffre. Les révoltes se suivraient et d'aucuns parlent même "d'intifada".

L'Etat serait dans une situation de déconfiture avancée, prêt à tomber comme un fruit mûr dans l'escarcelle de certains " sauveurs " qui n'hésitent pas à proposer ouvertement leurs services à une puissance que naguère ils désignaient comme étant le " Grand Satan ".

Nous, citoyens Marocains de différentes sensibilités politiques et de différentes professions, tenons tout d'abord à nous inscrire en faux contre toutes ces allégations directes ou indirectes. Nous témoignons que  malgré toutes les difficultés objectives et réelles et les incidents de parcours que peut connaître notre pays, le climat général est somme toute sain et pacifique dans le contexte actuel de transition et d'apprentissage de la démocratie.

Il arrive, certes, que des mouvements de protestation soient réprimés par la force publique. Mais de tels faits se produisent ailleurs aussi, y compris dans les pays les plus démocratiques. Ils demeurent isolés et font généralement l'objet de dénonciations publiques de la part du mouvement des droits de l'homme.

Le Maroc traverse aujourd'hui l'une des périodes les plus fécondes de son histoire. Il est engagé résolument et en toute confiance dans une dynamique de changement. Cet élan tendant à la recomposition de pans entiers de l'économie et de la société marocaines, est fondamentalement soutenu par la conjugaison d'efforts de réformes initiées dans le cadre d'un contrat liant la monarchie et les forces vives de la nation.

Dans cet esprit de consolidation des acquis, nous tenons à enregistrer la retenue dont l'Etat a fait montre jusqu'ici face aux excès, voire aux abus dont il fait l'objet, tout en considérant que cela est dû, en premier lieu, à la volonté du Roi Mohammed VI, Sa sagesse et Sa hauteur de vue, surtout qu'il a été lui-même et à maintes reprises directement et ouvertement visé.

Nous comprenons que dans une période de transition telle que celle que traverse le Maroc, bien des frustrations, longtemps contenues, veuillent se libérer, bien des aspirations plus ou moins justifiées veuillent s'exprimer.

L'expérience a plus d'une fois montré qu'une période de transition est aussi une période de recomposition de tous les champs de la vie nationale et une période d'accélération de la circulation des élites nationales et locales. Mais de là à croire que la vocifération, l'excès, le mensonge et la surenchère peuvent être des arguments de promotion , de là à ne pas hésiter à se jouer de l'intégrité territoriale, de la paix civile et de la stabilité politique du pays et à oser " faire de l'؟il " à des puissances étrangères, il y a un pas que seuls des irresponsables et des inconscients peuvent franchir.

Nous considérons que ces derniers jours, les limites du patriotisme le plus élémentaire, du civisme le plus "basique ", de la déontologie la plus intuitive et de la décence la plus simple viennent d'être franchies par certains.

La transition démocratique du pays n'est nullement en danger. Encore moins sa stabilité politique ou son unité nationale le seraient-elles. Une nouvelle chance doit donc être accordée à ceux qui aujourd'hui se fourvoient, de retrouver leurs esprits et de rectifier leur conduite.

Nous nous adressons directement à eux. Pour leur demander simplement de s'en tenir dorénavant aux règles, écrites et non écrites, de la déontologie et de la simple décence. Et pour ceux d'entre eux qui se targuent de faire de la politique, de se souvenir que dans le monde d'aujourd'hui, la seule politique qui vaille est celle qui mise sur l'union nationale, sur la paix civile, sur le dialogue, sur la démocratie et sur la mobilisation des masses populaires pour le développement.

Toute politique qui parie sur la division, sur le chaos, sur un messianisme d'un autre âge ou sur la démagogie est vouée à l'échec.

Pour avoir tous peu ou prou oeuvré pour un Maroc indépendant, démocratique, solidaire et uni, nous réitérons ici le droit pour chaque Marocain et chaque Marocaine, ainsi que pour chaque région et chaque localité du Maroc et plus généralement pour toute composante quelle qu'elle soit de l'entité nationale, d'avoir leur place dans l'ensemble national. Mais cette place doit s'acquérir sur la base du mérite, des besoins réels et vérifiables et des possibilités de la nation, qui sont d'ailleurs extensibles par le développement, et non sur la base de la surenchère, du chantage ou de l'intimidation.

Aux éléments du Polisario qui ont pensé opportun, dans la conjoncture actuelle, d'appeler " l'élite marocaine " à " relever le défi de la paix ", nous répondons :

Le Polisario était à l'origine une frange du mouvement démocratique marocain. Les conditions intérieures et extérieures d'alors ont fait qu'il s'est rapidement transformé en simple levier de la politique hégémonique algérienne.

Aujourd'hui, les conditions nationales et internationales ont changé. Le Maroc envisage dans le cadre de sa transition démocratique une régionalisation authentique où les populations de chaque région auront des prérogatives étendues. Cela offre à toutes les bonnes volontés indépendantes une chance de contribuer à la paix et à la construction. Nous espérons que tout un chacun saisira cette chance.

Finalement, nous nous réengageons solennellement à continuer la lutte pour le parachèvement de la transition démocratique de notre pays et l'émergence la plus rapide possible d'un Maroc du droit, de la citoyenneté, de la justice sociale, de la fraternité et de la prospérité.

Dans ce cadre, nous compterons toujours parmi les défenseurs de toutes les libertés publiques et notamment de la liberté de la presse. Mais nous considérons qu'il n'y a plus lieu de tolérer des actes de démoralisation de l'opinion publique.

Nous rappelons que dans un Etat de droit, il y a des droits mais aussi des obligations qui s'imposent à tous sans distinction aucune. Tout le monde sait qu'au Maroc ces droits ont été obtenus au prix de lourds sacrifices. Partant, nous serons parmi les premiers à réclamer que la loi soit appliquée, sans zèle mais sans laxisme non plus, chaque fois que la loi, qui en l'occurrence inspire la déontologie et s'en renforce, aura été enfreinte ".


Stephen Harper devrait démissionner 

Par Sylvio Leblanc, Montréal

Alors que le Parti conservateur devrait normalement mener dans les sondages en Ontario, il continue incroyablement d’y perdre du terrain, la défection de Belinda Stronach ayant accéléré le processus.

La situation est telle qu’il ne pense plus à défaire le gouvernement. Si le scandale des commandites n’a pas réussi à le maintenir à flot, je ne vois pas ce qui pourrait le faire remonter d’ici les prochaines élections. Et s’il ne gagne pas en Ontario il n’obtiendra pas le pouvoir.

Le droitisme de ce parti en agace plusieurs, mais il y a aussi la personnalité de Stephen Harper qui ne passe pas la rampe. Si celui-ci était un chef de la trempe de Bernard Landry et de Gilles Duceppe, il aurait déjà démissionné pour le bien de son parti, mais il s’accroche.

Une course au leadership donnerait un nouvel élan au PC et un candidat comme Bernard Lord pourrait se présenter (Belinda Stronach aussi : c’est une blague) et l’emporter. Dans le meilleur des cas il recentrerait le parti en tassant les anciens alliancistes, ce qui le ferait surtout progresser en Ontario et dans l’Est, et ce qui ne le ferait pas nécessairement régresser dans ses châteaux forts de l’Ouest, qui n’auraient d’autres alternatives. Tout serait ainsi en place pour gagner les prochaines élections, qui auront lieu, comme on le sait, au plus tard au début de l’année 2006. Stephen Harper doit faire vite; s’il démissionne, son prestige personnel croîtra, mais dans le cas contraire...

Le Parti libéral aurait bien aimé voir Gilles Duceppe s’en aller à la tête du Parti québécois, ce qui lui aurait fait gagner quelques comtés au Québec. Mais il détesterait en revanche voir démissionner Stephen Harper, sachant bien que cela augurerait mal pour lui dans l’ensemble du ROC («Rest of Canada»). Voilà d’ailleurs pourquoi il le ménage un peu au Parlement.

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CARLSON WAGONLIT:EL HACHMI OUMZIL 

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